16.85 km 01:36 05:42 min/km 10 jours de repos forcé, pour cause de tendinite du releveur des petits orteils, pied droit. Pas bon du tout, trois semaines avant mon marathon pieds nus. Exit les deux sorties 30-40km que je voulais faire, et déjà une première couche de peau qui part sous les pieds, façon lézard, un rappel que les pieds se renouvellent continuellement, et que la résistance de la peau se travaille sans relâche…
Alors que je sens toujours ce satané releveur, j’ai craqué, ce matin. Une onzième journée sans courir – plutôt annuler mon marathon, mettre fin à la tentative qui devait couronner mes objectifs pour 2012…. A 9 heure, à l’heure où ceux qui ont encore du boulot démarraient leur journée, me voilà qui slalomait entre les fourmis, en route pour une sortie « bilan » qui allait déterminer la fin de ma saison.
Curieux de recourir après dix jours d’arrêt. C’est la première fois depuis octobre 2010 que je suspens mon entraînement. Premier effet – je ne sens que très peu la rugosité du revêtement – la peau sous le pieds, et surtout les coussinets, se sont totalement consolidés après une Paris-Versailles 2012 réussi et sorties associées foireuses, le même jour. Pas de douleur dans le releveur, juste des signaux diffus de cette structure dont j’ignorais l’existence il y a deux semaines. Au bout de 30 minutes, les pieds, enfin chauffés et heureux, ne m’ont plus gêné du tout.
Revêtement granuleux pour endurcir la peau des pieds
Autant donc faire une petite séance de torture aux plantes sur le bitume abîmé autour du stade Suzanne Lenglen ! Plus d’une heure à courir aussi détendu que possible et faire fi des protestations des plantes. Tant qu’ils n’envoient pas des signaux de douleur, je ne connais pas la pitié 😉 Ils savent très bien à quoi servent ces séances – ils me remercieront au bout de 42 kilomètres !
Faune habituelle au stade – une équipe de jeunes adultes qui faisaient des testes de VO2Max avec un système de guidage automatisé annonçant les paliers successifs de vitesse aux coureurs (qqn connait ça ?) suivi de grappes de lycéens fatigués et grognons qui traînaient lamentablement sur la piste. Bon point – un jeune gars est venu courir à côté de moi, le temps de me demander la raison de mon acharnement. Ça fait toujours plaisir, des ados polis et curieux !
Blessure suite à mauvaise gestion de course
Donc – releveur – beaucoup de soucis pour rien ? Requête faite, cela semble souvent lié à des efforts de montée et de descente, et le faite d’être pieds nus ou en minimalistes semblent également induire une dorsiflexion inhabituelle du pied, pouvant déclencher ce type de symptôme. Pas grand risque donc de courir sur un parcours tout plat aujourd’hui. Parcours plat, également, pour le marathon de Seine et Eure, dans dix jours. Je vais au moins prendre le départ – après, on verra bien 😉
Salut Christian,
je suis tes aventures depuis quelques mois maintenant à travers ton blog.
Je trouve ton parcours assez représentatif des raisons pour lesquelles certains d’entre nous passent du « maximalisme » au minimalisme ou/et barefooting – blessures à répétition, douleurs inexpliquées et persistantes, corps médical qui ne sait pas, dans le meilleur des cas, et qui prescrit batterie d’examens inutiles et traitements corticoïdes dans le pire.
Dans mon cas, il y a aussi le rejet d’une forme de consommation compulsive, alliénante, socialement et écologiquement irresponsable, et totalement inutile pour courir.
Ce que j’apprécie sur ton blog c’est que contrairement à certains de tes petits camarades qui tiennent aussi des blogs sur le minimalisme, tu nous épargnes la publicité pour les chaussures zéro drop et l’équipement pour geeks avec publi-reportages déguisés en tests.
C’est la raison pour laquelle je continue à te lire alors que j’ai laissé tombé les autres, exception faite de la Clinique du coureur que je trouve vraiment excellent, mais les billets de Blaise Dubois sont plus rares que les tiens. Dans tous les cas, vos deux blogs se complètent très bien.
Désolé si je suis hors-sujet par rapport à ton article, j’espère que ton releveur va mieux.
Te voici rassuré !! Mais vas-y doucement tout de même.
Le marathonien est un coureur qui jongle avec son envie d’accumuler les km et le besoin qu’à son corps de parfois demander un peu de répit afin d’assimiler les entraînements.