Barefooting 2012 : Objectifs Courir Pieds Nus
14 janvier 2012 | Auteur Christian Barefooteur
Animation barefoot Issy-les-Moulineaux 13 novembre 2011
2011 – année studieuse. Beaucoup de bonnes idées, le blog au milieu, divers dispositifs plus ou moins bien utilisés. Un lectorat grandissant, révélation de quelques véritables ambassadeurs du barefooting. Mais : risque d’épuisement – générer du contenu en français est extrêmement lourd pour ceux dont ce n’est pas la langue natale.
2012 – année collaboratif. Faire parler les enthousiastes, donner aux ambassadeurs les moyens d’aborder de nouveaux publics. Moins dire “Je”. Remplacer “Je” par “Nous”. En 2012, je vais nous allons rencontrer plein de coureurs, travailler ensemble pour avancer le barefooting* en France, nous amuser avec le sens des mots, et courir bien et loin.
Rencontrer des coureurs en 2012
2012 sera social, connecté, convivial, grégaire à souhaite ! Le blog Courir Pieds Nus et la section française de la Barefoot Runners Society (BRS) forment le noyau de notre présence sur internet. Ici vous pourrez rencontrer plein de barefooteurs*. Vous nous retrouverez évidemment dans vos réseaux sociaux préférés : Twitter, Google+, Facebook ou nous pouvons poursuivre la conversation si vous le souhaitez.
Les barefooteurs existent aussi dans la “vrai” vie ! Vous pourrez assister chaque mois aux animations barefooting à Issy-les-Moulineaux. Pour les plus endurants, vous aurez des raids barefooting – des vraies sorties longues – on en reparle dans un instant… 😉
Il est même prévu de lancer des groupes de barefooteurs ailleurs en France – toutefois, avec un peu d’aide de la communauté 😉
Travailler ensemble pour promouvoir le barefooting*
Animation barefoot Issy-les-Moulineaux 13 novembre 2011
En 2010 et 2011 Courir Pieds Nus = (Christian Harberts); en gros, un travail en solo, avec quelques bonnes âmes pour relayer la bonne parole.
En 2012, Courir Pieds Nus = (Christian Harberts + Vous) = Nous. Des ambassadeurs m’aideront à animer Courir Pieds Nus. Je vais employer mon “nom de plume” (ou de plante ?) Christian “Barefooteur” à l’instar de l’artiste-qui-s’appel-de-nouveau-Prince, et les pionniers du barefooting outre-Atlantique, comme Barefoot Ted.
Comment participer ?
Liker, Google+er, poster, rédiger, filmer, monter, photographier, relayer, annoter, et commenter sur vos blogs, et à travers vos réseaux. Vous aurez de nombreuses possibilités de partager des contenus. Vous savez manier les #hashtags dans Twitter ? Cela ne vous évoque rien ? Pas grave – je vous expliquerai au fur et à mesure comment faire.
Et si vous en avez assez de ne pas avoir des animations près de chez vous, nous sommes à la recherche d’ambassadeurs comme il en existe désormais à Lyon, par exemple.
Nous amuser avec le sens des mots : la sémantique aux pieds nus
“Semelle” – pas que pour les chaussures
Parmi les grandes injustices du 21ème siècle, il y a une minuscule injustice faite aux pieds. Sans le mouvement barefooting, personne ne s’en serait aperçu. Mais voilà – pourquoi la “plante” du pied n’a pas la même carrure sémantique que la “semelle” de la chaussure ? En anglais, justement, le mot “sole” s’applique à la fois aux pieds ET aux chaussures. Le mot “plante” ne fait pas honneur, à mon sens, à ce dispositif robuste, fiable, intelligente, mais évoque plutôt quelque chose de fragile, organique, délicat. “Semelle” n’a rien d’exaltant, certes, mais traduit l’idée d’une structure pragmatique, robuste, fiable.
Tel Don Quixote, j’entends m’investir inlassablement pour que la “semelle” devient aussi une histoire de pied de barefooteur !
“Trottiner” – pas que pour les chiens
“Trottiner” – ça vous évoque quoi ? Plutôt un chien pressé ? (“Dog trot” en anglais) ; Un joggeur qui ne sait pas courir “franchement “? Ou bien un bushman chasseur qui trottine dans le film “Les dieux sont tombés sur la tête” ? Car 180 pas par minute, foulée courte, cela ressemble etroitement à la demarche dite “minimaliste” ou barefoot, avec sa dimension d’endurance, d’économie d’énergie, et de mouvement épuré…
Lançons donc un appel – coureurs aux pieds nus et aux chaussures barefooting – aidez-nous à donner ses lettres de noblesse à “trottiner” qui décrit si bien notre pratique de la course à pied. Appliquons-nous a lui conférer la même statu que les mots “cavaler”, “galoper”, “détaler”, “sprinter” et autre “courir”.
Prouvons que “trottiner” n’est pas synonyme de “traîner du pied” 😉
Courir beaucoup et bien en 2012
Barefoot Semi-marathon de Boulogne-Billancourt 2011. 1:40:05, avec le sourire.
10K, 20K, semi-marathon, pieds nus. C’était en 2011. 2012 – Place au marathon ! Mais pas dans n’importe quelles conditions. Je tiens absolument être à l’aise en “off” sur des sorties de quatre heures, avant d’annoncer la course qui marquera cet exploit.
Début 2012, je tiens confortablement sur la distance de semi-marathon, et j’ai couru presque 30K, le jour de l’an. Mes plantes (euh – je veux dire semelles !) m’ont appris la patience. La différence entre des sorties de deux heures et quatre heures est immense, un gouffre. Même tactique donc pour y parvenir – une progression raisonnée..
D’autres barefooteurs sont en train de relever le défi de la course à pied sans chaussures. Nous allons donc nous intéresser à leur progression, les accompagner (s’ils sont dans la région parisienne) et les encourager s’ils ont envie de notre soutien.
C’est pourquoi nous allons organiser des sorties longues, les raids barefooting, pour coureurs de toute tendance. Je songe actuellement aux modalités, mais ce sera le dimanche matin, sortie de 2 à 4 heures, dans Paris ou dans les banlieues sud. Vous verrez – avec de l’entraînement, des sorties de 20 à 30 kilomètres ne sont pas difficiles !
Quels sont vos objectifs barefoot* pour 2012 ?
Conclusion – le barefooting* en 2012
En 2012 le barefooting trouve ses marques en France. Aidons ceux qui se lancent dans une reconversion à éviter les blessures. Nous avons besoin de votre expertise. C’est avec fierté et passion que je participe à cet aventure, avec vous !
Christian “Barefooteur”
Notes de fin de page :
*Barefooting
Désormais, le mot barefooting s’appliquera à toute forme de course à pied qui permet aux pieds de travailler sans (trop) d’encombrement par les chaussures.
- Chaussures minimalistes
- Chaussures de transition
- Pieds nus (forcément !)
Salut Christian,
Tout cela est très intéressant. Il est toujours agréable et instructif de s’ouvrir aux autres. On apprend beaucoup et cela aide à se faire sa propre idée.
En ce qui me concerne et suite à mon message sur facebook (groupe barefoot lyon/ chaussures minimalistes), je vais rebondir sur ta note de fin de page.
Je remets cela. A mon avis, afin de ne pas abonder dans le sens des surfeurs (et encaisseurs de pognon, accessoirement) sur la vague du « courir au naturel », je pense qu’il vaut mieux ne plus utiliser le terme « barefoot », trop facile et qui devient un fourre-tout à la mode.
Gardons des termes plus explicites comme : les pieds nus, chaussures de transition et chaussures minimalistes.
Ainsi, le « pied nu » gardera toute sa force et le quidam ne tombera pas dans le tout et son contraire typique du commercial qui cherche à vendre son produit.
Amicalement.
Ps : une chaussure, aussi fine et souple soit-elle, n’est pas un pied nu. Dès que l’on porte une chaussure, de manière automatique, on ne marche ni ne court plus de la même manière.
Dans mon bouquin à paraître en juin, que je co-rédige avec un vrai barefooter, j’aborde le débat des chaussures barefoot. Cet oxymore a-t-il un sens ? J’indique que la foulée à employer avec ces chaussures est la même que pieds nus mais avec les sensations et le feedback du sol en moins. Je préfère également employer le terme plus générique de chaussures minimalistes qui regroupe malheureusement trop de modèles aux caractéristiques différentes.
Salut, je lis régulièrement ton blog que je trouve intéressant même si dans ma pratique de la course à pieds, il n’y a pas de notions de compétition. Je cours le temps, pas la distance, et je cours à mon rythme, et surtout, je trottine, comme les chiens ou les chevaux. Depuis Mai de cette année, mes parcours sont désormais mixtes. Je rejoins un parc par la ville en minimalistes parce que la ville fait les pieds noirs, puis je les quitte pour courir pieds nus. Au début je courais 10 minutes, maintenant, une demi-heure. Je cours sur du goudron, du béton, de la terre battue, des graviers et des cailloux, et à ma grande surprise, sans douleurs. Le pied c’est de courir après la pluie dans la boue et les flaques d’eau. Ma foulée est devenue souple, mon pied ne sécrase plus au sol, il l’effleure, c’est très surprenant, pour moi comme pour les joggers à chaussures à semelles compensées que je croise, mi-amusés, mi-moqueurs. N’oublions pas que la chaussure technologique qui fait partie de l’accoutrement de tout « sportif » qui se respecte a aussi une fonction sociale, ce qui fait que je suis une sorte de va-nu-pieds pour certains qui viennent se montrer en vêtements estampillés.
Pour l’instant je suis seul sur Poitiers à courir minimaliste, pieds-nus, et sans accoutrement de sport. On me fait des remarques à haute voix louant mon courage à affronter le sol sans chaussures, ce qui m’amuse car justement j’ai arrêter de courir avec des chaussures parce qu’elle me provoquaient des tendinites et des maux de dos et de cervicales.
Je n’ai jamais autant couru de ma vie par plaisir que depuis que j’ai retiré mes chaussures.