Marathon Seine Eure 2015 – pieds nus
Seine-Eure 2015 – 6ième marathon pieds nus
Trente six mois, 6 marathons pieds nus. Il y a exactement trois ans, je courais mon premier marathon pieds nus, ici-même, au marathon Seine Eure 2012. trois années ponctuées de nombreuses courses (4 participations à Paris-Versailles par exemple) et un nombre grandissant de sorties d’endurance avec d’autres passionné.e.s. Ma technique pieds nus évolue encore. Voyons comment mon sixième marathon pieds nus s’est passé.
Démarrage ou plutôt, décollage
8°, nuageux à Amfreville sur Iton, conditions parfaites pour démarrer un marathon, avec des températures quasi-estivales attendues pour la fin de la course. Départ à l’heure, je me surpends à me synchroniser dès le début avec le groupe des 3h30 (jamais croisé en course auparavant !) Peu de soucis côté sol, les sensations sont arrivées aux pieds au bout de quelques kilomètres. Surpris d’être à aussi bonne allure, j’ai tenu guétté cependant le signes de sur-régime – nottament la respiration qui s’emballe, à rester en contact avec un groupe de coureurs véloces. Contrairement à 1014, les talons pas douloureux. Plus surprenant, pas de mal à garder une foulée rapide et élancée, malgré des douleurs et raideurs subsidiaires imputables à ma participation, une semaine avant, au Trail du Massif des Brasses, en huaraches.
A 10km, toujours dans le paquet des 3h30 – j’en revenais pas ! J’avoue me laisser aller à rêver de ne plus les 3h45 avant longtemps. Finalement, une cassure à eu bien eu lieu auprès une section de route rugueuse, et j’ai pas tenté de renouer le contact. Longtemps encore les 3h30 restait à moins de 100 mètres devant moi, à excercer un “appel d’air psychologique” 😉
Cette tactique de course est fondamentale – courir le plus vite que possible sur la première moitié de la course, car fatalement, la résistance plantaire chutera pour la deuxième moitié – le negative split reste plutôt théorique pour les marathoniens pieds nus.
A la distance semi, passé en 1h48, la route devient plus granuleuse, avec moins de ligne blanche pour épargner les pieds. A 25km, ce long passage de bitume hautement granuleux, avec une ligne blanche à peine plus sympa que la route autour. La grosse question – le mur allait-il m’atteindre cette année, comme les autres ? Quand allait je retrouver les 3h45? A presque 3Okm ! Du jamais vu – j’allais certainement gagner de nombreuses minutes par rapport à mes participations précédentes. Et surtout, pas de véritable baisse de régime – le mur est passé presque inaperçu, dompté par le gros volume de courses effectué depuis l’été. Peut-être aussi une meilleure gestion de l’apport calorique…
Manger/bouger – Grignotage permis
Normalement, je mange et je bois très peu, même en sortie longue. Cette fois, à partir de 10km, j’ai choppé une poignée de raisins secs, une banane, avalé quelques gorgés d’eau, voire même deux gobelets de coca (!) tard dans la course, et la grosse fatigue de la dernière heure n’est jamais arrivée. Fatigué, oui, allure ralentie, également, plantes sensibles, etc. – mais pas d’idées noires.
A 35km, je me sentais que je n’allais pas entendre le murmure de voix et les pas qui signalerait l’arrivée du groupe de 4h00. A ce stade, je commençais à nouveau à dépasser des coureurs. Dans les derniers kilomètres on sent moins le bitume sous les plantes, car on se sait près de l’arrivée. Et quand on sait que l’on peut réaliser un bon chrono, ça motive, forcément !
Val de Reuil et l’arrivée me surprennent chaque année, car une fois arrivé dans la ville, nous dévalons une série de longs lignes droit et virages à gauche. Cette année pas de panique, pas de regards inquiets à surveiller mes arrières – aucun groupe n’était à l’horizon. Tellement sur de mon avancé que je n’ai même pas regardé ma montre, pour laisser l’élément de surprise sous l’arche bleue. Dès que j’ai aperçu la double rangée de spectateurs j’ai sortie mon pancarte bricolé “Merci Charly” pour saluer l’ancien président du marathon, disparu en avril. Quelques pas de plus, c’était le tapis rouge, la ligne, et le chrono officielle – 3h51m11s ! C’est mon meilleur chrono sur cette distance.
Direction bar de bière, l’autre objectif que je voulais enfin atteindre lors de ma participation 😉 Après je suis allé m’asseoir chez Hoka (j’ai fait exprès !) pour enfiler mes huaraches puisque mes plantes commençait à piquer. Le représentant Hoka était très intéressé par mon expérience, et j’ai pu prendre en main une nouvelle paire pour 2016, toute fine, pour route je crois… Comme quoi, un équipementier ne peut pas se passer de tester d’autres solutions pour atteindre d’autres clients.
Données du marathon Seine-Eure pieds nus :
- Semi-marathon – ( km/h – 01:48:07)
- 2ième semi-marathon – ( km/h – 02:04:54)
- Marathon – (km/h – 03:51:11)
Conclusion – marathon pieds nus Seine Eure 2015
Charly Hiblot, longtemps président du marathon Seine Eure, me saluait chaque fois que j’ai franchi la ligne d’arrivée. Cette année, il n’était pas là. Charly est décédé en avril, et il m’a beaucoup manqué… Il aurait été heureux d’apprendre que j’avais largement amélioré mon meilleur chrono sur l’édition 2015 du marathon, et il m’aurait serré la main en m’invitant à participer à la prochaine édition. Merci Charly !
Résultat / Chrono marathon pieds nus
Rang | Dos | Nom | Prénom | Cat | cat cl | Semi | Rg | Cat | Tps Total |
(2015) | |||||||||
430 (738) | 1586 | HARBERTS | Christian | V1M | 169 | 01:48:07 | 385 | 159 | 03:51:10 |
(2014) | |||||||||
347 (689) | 556 | HARBERTS | Christian | V1M | 158 | 01:50:32 | 407 | 181 | 03:56:17 |
(2013) | |||||||||
432 (646) | 525 | HARBERTS | Christian | V1M | 192 | 01:51:59 | 429 | 190 | 03:58:48 |
(2012) | |||||||||
470 (596) | 480 | HARBERTS | Christian | V1M | 201 | 01:56:19 | 442 | 193 | 04:07:58 |
Autres marathons pieds nus
Marathon pieds nus – Seine Eure 2014
Marathon pieds nus – Seine Eure 2013
Marathon pieds nus – Seine Eure 2012
Magnifique tu es un chef et force mon admiration.
que dire de plus que : BRAVO !!!
Oh c’est sympa Petit-pied ! Je fais comme bon il me semble, et je suis tellement content que d’autres coureurs puissent y trouver du plaisir et de la santé, en courant pieds nus ! Et pour les belges qui sont de passage sur le site, je vous incite d’aller faire connaissance de la communauté de barefooteurs belges, organisée et animée avec brio par Petit-pied, au sein de la Barefoot Runner’s Society – il est président de la section belge, et ça court beaucoup par chez lui !! >> http://www.thebarefootrunners.org/social-forums/belgium.72/
Bravo et félicitations Christian !
Bravo Christian !
Et… au magasin de sabots (Hoka), ils étaient vraiment intéressés ?
Félicitations pour ton exploit…..T’es une motivation pour les petits « jeunes » du barefoot comme certains et moi !!
Merci Cutway, je conçois ma pratique pour durer dans le temps, et pour durer, tout court ! C’est une grande fierté pour moi de savoir que d’autres coureurs prennent ce même chemin…
Il faut vraiment beaucoup de courage pour participer à un marathon pieds-nus.
Bonjour Lucie, c’est comme tout « exploit » – quand on se donne les moyens d’y parvenir, cela se passe bien… Je n’ai douté que pour mon tout premier marathon pieds nus, et depuis, chaque participation est plutôt une réaffirmation de mon choix de courir sans chaussures. J’ai en plus beaucoup appris sur moi et sur la course d’endurance…