Au-dessus du brouillard
Récits de barefooting – dernières histoires et inspirations vécues lors des mes sorties pieds nus ou en huaraches. De la pratique, de l’humour..
Pour être informé.e.s de mes prochaines histoires :
Jeudi 26 janvier
Sortie longue de 30k dans l’Essonne, une de mes manies en ce moment. A Vélizy il faisait moins 7 degrés ! Un record à priori de froid pour une sortie en huaraches. Pas de problèmes, un temps de sortie excellent (vitesse moyenne) et la forme en général très bonne, récupération complète de mes 30k de ma course samedi dernier.
Seul souci, un problème d’irritation entre les 4me et 5me orteils, comme l’autre fois quand il faisait froid. Cette fois cela s’est produit chaussé, donc je crois vraiment que c’est lié au froid. Peut être aussi qu’il y a une petite irritation de la peau à cet endroit, qui s’est pas résolue depuis la dernière fois. C’est rare, mais je vais devoir mettre une crème antiseptique pour en finir, car c’est très désagréable à la rentrée, quand on passe sous la douche- ça PIQUE !
Dimanche 29 janvier
Aie ! J’avais oublié – en période de grand froid, on court moins loin, pieds nus. L’endurance plantaire s’en va (la nouvelle peau, douce, pousse l’ancienne peau, dure. Les chaussures, chaussettes accélèrent le processus.) Au bout de quelques semaines sans sortie longue (genre 30k comme je le fait habituellement plusieurs fois par mois, PN) le danger pointe. La peau des plantes qui brûle après la reprise SL. Franchement désagréable.
J’en était là dimanche après la sortie. Pas plus tard que la douche, et je savais que j’allais passer un sale moment. Premier pic de pique tout de suite dans la douche (les pieds qui reviennent à l’ambiante sous la douche chaude) et une demi-journée avant, quand les pieds se sont mis à gonfler sous l’effet des tissus profonds dérangés par la sortie. Il a fait humide, en plus, ce qui n’arrange rien. Pas véritablement de cloques (avec ou sans sang). Juste pas mal de douleur lancinante entre les métatarses 1 et 2, juste derrière le coussinet entre les deux orteils. Endroit parfois sensible quand je cours plus vite que d’habitude. Un peu noir, la peau aussi, mais plus tard, j’ai vu que c’était plutôt de la crasse qui restait.
L’un dans l’autre, à minuit, je me suis relevé, j’ai bouquiné un peu sur le canap’, avant de me recoucher sur celui-ci, les pieds posés sur un gros tas de coussins afin de les élever au dessus du niveau de ma tête. Et ça a marché – presque plus mal au matin. Ouf ! Autant on oublie tout suite la douleur, dès qu’elle n’est plus présente, autant on n’oublie pas les incidents du passé ayant entraînés du aie. Et ce coup-là, après une trêve forcée PN, cela m’est déjà arrivé plusieurs fois, toujours en début d’année. Pénible, mais ça s’arrange rapidement, et c’est sans réelle conséquence, car le coussinets, eux, ne bougent pas. La prochaine fois, cela devrait mieux se passer.
Jeudi 02 février
Épais brouillard a 7h du matin, parti à la frontale pour chercher du soleil sur le Gurten, colline qui surplombe la ville helvète de Berne. Routes de campagne verglacées, tellement d’humidité dans l’air avec le brouillard que mes lunettes étaient complètement inopérantes… Pas bon pour éviter les ennuis sur la glace. C’était un peu comme ces sports mécaniques qui ont lieu sur glace, on avant à peu près sur son trajectoire, mais on ne résiste pas au patinage. Sinon, c’est le tonneau assuré !
La montée depuis le hameau de Belp est raide, plus d’un kilomètre avec un dénivelé moyen de presque 10 pour cent. Un sacré morceau, 2 passages à 16 pour cent, un seul endroit pour se reposer quelques mètres. J’adore, même à bientôt 51 ans (vous pouvez comprendre ;-))
Sortie du brouillard !
Le miracle s’est produit après le premier passage difficile, je me suis extirpé de la couche de brouillard juste au moment où le soleil faisait son apparition derrière la chaîne des Alpes. La ville de Berne, si pittoresque, n’existait plus, disparu sous la nappe blanche tapissant la vallée.
Au sommet du Gurten – la ville de Berne est invisible en contre-bas …
La descente vers le village de Spiegel par les chemins et sentiers de forêt marquait le début de plusieurs problèmes de lanière d’huarache.
La pour le coup, ça glisse !
Peut-être que j’étais un peu crispé, mais j’ ai subit plusieurs pannes de nœud, sur les deux sandales. Étrange. Il est possible que la graisse (de canard) et la vaseline ait contribué à cela- cordes en cuire trop souples, glissantes- les nœuds se de faisaient tout seul. J’ai du m’arrêter de nombreuses fois. Je déteste ne pas comprendre pourquoi un truc cloche. Une lanière cassée par les frottements de temps à autre, ça va. Une série de noeuds foutus tout seul, ça m’obsède. Retour donc pas sympa. Toujours pas de réponse.
Vendredi 3 février
Normalement je ne parle pas d’autres aspects de ma vie. La course, rien que la course. Non, je ne vais pas parler politique, rassurez-vous ! Mais d’une situation curieuse qui m’est arrivée ce matin lors de ma sortie longue. J’ai peu dormi, 5 heures à peine, et je me suis réveillé avant l’heure à cause de voisins bruyants (toujours en Suisse). Petit détail- j’avais fait la fête toute la soirée, et j’étais sans doute encore un peu en phase de Dégrisement. Certain.e.s seraient resté.e.s au lit- pas moi ! Point d’orgueil- fallait absolument atteindre mes 70 km cette semaine, donc deux SL de suite.
Le truc étrange, c’est que je me sentais relativement bien dans ma boule à 7h du matin, à courir dans la forêt à la frontale. Pas très rapide (plaques de glace sous mes pieds par endroit) mais tranquille, rien dans la tête. J’avais peu mangé la veille (anticipant les calories des nombreuses bières dans la micro-brasserie). Pas de petit déj avant de me lancer, juste une figue séchée avant, et une autre pendant l’effort. Et ça allait. Question à vous donc- avez vous déjà carbure à la bière comme ça ? Quels sont les vertus de la bière pour les efforts longs- (19km) ? C’est pareil avec le vin ?
Non, je n’encourage personne à troquer pâtes et pizzas la veille d’ un effort, pour de la bière. Mais je me demande si les calories (sucres rapides surtout) sont stockés de telle sorte à être facilement restituées lors d’un effort quelques heures après leur consommation… Vraiment intéressant.
A bientôt, je pars me ressourcer dans les Appalaches en Caroline du Nord, où je vais écrire, courir, et écrire. Prochaines remarques vers la fin du mois. Portez-vous bien !