Réparer une lanière de huarache
Aie karamba ! En pleine sortie, je racle une racine avec ma huarache droite, et – direct – « floquefloquefloque » ce bruit de pneu crevé/déjanté que tous les coureurs en huaraches craignent … Hmmmm, javais pas envie de courir pieds nus ce matin, je gamberge sur des sentiers pas du tout « barefoot-friendly * » Comment faire pour m’extraire de cette situation délicate ?
Dépanner une sandale de course huarache cassée
Regardez bien (on voit bien le trou sur la première photo) – plus de nœud pour ancrer la lanière en cuire entre les orteils à l’avant de la sandale huarache. Impossible de courir. Facile à réparer !
La toute première chose à faire – défaire les nœuds de la sandale abîmée afin de libérer la lanière qui doit pouvoir glisser à travers tous les trous (3 normalement) de la sandale.
Ensuite seulement, repasser le bout de lanière sectionné à travers le trou au niveau de l’orteil. Logiquement, il faudrait faire apparaître assez de lanière pour faire un beau nœud en « 8 » – éventuellement faire avancer le reste de la lanière à travers les autres trous pour y parvenir.
Nouer la lanière, comme dans la photo. L’avantage du nœud en « 8 » est qu’il se met bien à plat, à l’utilisation.
Serrer le nœud contre la semelle. Pas grave, le bout qui dépasse. Avec l’humidité et la pression, tout va se tasser, ça bougera plus pendant un bon bout de chemin.
Et v’là le travail ! J’ai juste pris le temps d’ajuster la tension de la lanière sur le haut du pied (entre l’orteil et le trou de la cheville extérieur) afin de pouvoir courir confortablement. En tout, une immobilisation de moins de cinq minutes pour une réparation qui durera des centaines de kilomètres… En plus, avec ce type de sandale ultra-basique, c’est la seule panne envisageable.
Vous voyez donc – comme ça on n’est jamais à la merci de son équipement !
Un dernier conseil pour la route
Si vous voulez pas être confronté à ce problème, deux habitudes à prendre (surtout avant une course !!) :
- Vérifier si le a lanière entre le nœud et la semelle tient le choc – selon votre foulée, les frottements vont peu à peu user la lanière, peu importe la matière, et ça finira par lâcher, en générale quand il fait froid, boueux, venteux, en pleine course. Devant plein de badauds appréciatifs, forcément 😉
- De manière préventive, tirer quelques centimètres de lanière par le trou de l’orteil afin de refaire un nouveau nœud tout frais tout beau. Cela à l’avantage de déplacer les endroits usés sous les autres nœuds, au niveau de la cheville. Oui, ça peut aussi céder à ce niveau-là.
Et bien sur, quand vous construisez vos huaraches, vous êtes très généreux avec la longueur de vos lanières, n’est-ce pas ? Un mètre, c’est pas un luxe, vous passez le rab autour de la cheville, à la romaine 😉
Voilà – paré pour des milliers de kilomètres !
Bonne route !
* « Barefoot-friendly » – compatible avec la course pieds nus.
Une fois, j’ai eu un accident de huarache semblable, à la différence près que mes lanières sont courtes et que je les double pas. Résultat : une bonne galère pour rafistoler ma sandale avec des brindilles souples et ce qu’il me restait comme fil, pour finir les 2 heures de sentier de montagne qui me séparaient de ma voiture !! Une fois, mais pas deux 🙂
Ca me fait rire, bien que ce soit pas drôle en soi 😉 On n’y pense pas au début, en effet… J’ai pris comme habitude de porter un bout de lanière au cas ou, sur les rares courses ou sorties longues. Mes lanières ne sont pas forcément très très longues non plus…